Festival de Cannes et médiation

Allez une petite prose détente pour les cinéphiles, festival de Cannes oblige.

Le cinéma lie les humains et les humanités, crée le débat, ouvre à l’autre et à l’inconnu, fait réagir, vibrer, comprendre.

« Toute ressemblance avec des faits et des personnages rencontrés en médiation serait purement volontaire et ne pourrait être le fruit d’une pure coïncidence 😀 »

Mon Festival à moi, médiatrice en entreprise.

Je monte les marches, « sapée comme jamais », pour rencontrer mon jury : la CEO, le DRH, la Directrice juridique.

En piste pour la dernière réunion, d’une Conversation secrète (1974) avant la sélection officielle, celle de la médiatrice externe de l’organisation. Ce sera moi, l’élue.

Autour d’une cérémonie d’intronisation, plus communément appelée « réunion », nous nous auto-congratulons pour cette excellente décision.

J’ai pourtant bien conscience que mon arrivée dans une entreprise est souvent considérée comme la mission de La dernière chance (1945) dans un climat social et/ou Rh déjà très dégradé ponctué de Chroniques des années de braise (1975) qui étouffent l’entreprise dans un feu relationnel et structurel.

Jour J. Démarrage de la Mission (1986) de médiation.

Selon la complexité du dossier et le nombre de médiés, celle-ci peut durer 4 mois, 3 semaines, 2 jours (2007).

J’accueille les participants dans un lieu neutre, en toute confidentialité, Entre les murs (2008) d’une salle de réunion, à l’abri des regards et des jugements.

Que roule Le tambour (1979) et Que le spectacle commence (1979).

Même avec Les meilleures intentions (1992) et la pose d’un cadre sécurisé, certains ont le sentiment que La porte de l’enfer (1953) se ferme derrière eux.

Dans certains dossiers, j’accompagne Un homme et une femme (1966).

D’autre fois, cela peut être Une affaire de famille (2018), dans le cadre d’entreprises familiales.

Souvent aussi, des équipes entières, pour qui labeur rime avec Le salaire de la peur (1953).

Je dois être Le messager (1971) neutre et impartial de l’un et de l’autre, des uns et des autres, même si un participant ressemble à L’Homme de fer (1981).

Certains semblent jouer une partition, d’autres manient Secrets et mensonges (1996).

A moi de créer un espace de confiance et de rappeler leurs engagements et La parole donnée (1962) en signant la convention de médiation.

En médiation en entreprise, il n’est souvent pas question d’Amour (2012) mais Sexe, mensonge et vidéos (1989) peuvent être des éléments qui, sans qu’on s’y attendent, s’invitent dans les échanges.

Accueillir sans jugement, avis et valeurs morales ce qui est partagé.

Et si Le vent se lève (2006) et que la colère gronde, l’exploitation à bon escient de cette colère peut être Le tournant décisif (1945) dans une médiation.

La colère est souvent bavarde et elle peut bousculer Le monde du silence (1956).

La méprise (1973) est Le poison (1945) du conflit, le Parasite (2019) de la compréhension du monde de l’autre.

Une séance de médiation peut changer les participants jusqu’à L’éternité et un jour (1998).

Fin de mission. A bout de souffle, besoin d’une respiration, d’une évasion, envie d’un ailleurs.

Je pars, écouteurs en place, la bande originale de Pulp fiction (1994) à fond dans mes oreilles.

Et n’oubliez jamais chers médiés, que de mon côté, Je verrai toujours vos visages, vous qui avez accepté d’entrer dans l’espace de médiation et osé courageusement la confrontation, le changement et le don d’un peu de vous à l’autre.

Et vous, comment décririez-vous votre métier avec les films ayant reçu une palme d’or ?

A très vite,

Miss Utopie

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